IA générative et transformation du travail : que reste-t-il à l’humain ?
Chercheur en ergonomie et spécialiste des transformations du travail, Mustapha Zouinar (Orange Innovation) nous partage un point de vue rare sur l’IA générative : lucide, ancré dans le réel, et profondément humain. Pour lui, automatiser ne suffit pas. Il faut comprendre le travail, les contextes, et les logiques invisibles qui les sous-tendent. Chez Seequalis, ces propos résonnent profondément avec notre approche : mettre l’IA au service du travail réel — pas l’inverse. Dans cet article, nous revenons sur les points clés de cette interview et partageons notre analyse en tant qu’acteur du changement et de l’expérience employé.
La tentation de l’automatisation totale
Mustapha Zouinar le rappelle avec force : ce n’est pas parce qu’une tâche est jugée “répétitive” qu’elle est sans valeur. Derrière les routines apparentes, se cachent des arbitrages, des ajustements, une mémoire de l’expérience — bref, du travail.
Et c’est tout le danger d’une IA appliquée sans recul : supprimer la tâche sans voir ce qu’elle contient d’humain, de relationnel, de réflexif.
“Quand on automatise sans tenir compte du travail réel, on remplace souvent des tâches qu’on croyait inutiles… mais qui étaient en réalité essentielles.”
— Mustapha Zouinar, chercheur, Orange Innovation
Chez Seequalis, nous voyons trop souvent cette dérive : l’outil IA déployé trop vite, sans analyse des usages ni compréhension du contexte. Résultat : désengagement, perte de sens… et adoption limitée.
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L’IA ne pense pas. Elle calcule.
Ce point est central dans les propos de Mustapha : l’IA générative donne l’illusion d’intelligence, mais elle ne fait que produire des résultats statistiquement crédibles. Pas nécessairement vrais. Pas nécessairement adaptés.
Le danger, ce n’est pas l’erreur. C’est la confiance aveugle.
C’est ce qui arrive dans l’aviation, la médecine, le conseil juridique… quand les humains s’en remettent trop à la machine. Non pas parce qu’elle est plus fiable, mais parce qu’elle est plus fluide, plus rapide, plus confiante dans ses propres réponses.
Chez Seequalis, nous intégrons systématiquement ce facteur dans nos accompagnements : formation, acculturation, co-construction, gouvernance. Car l’IA ne remplace pas la vigilance humaine. Elle en augmente la complexité.
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Transformer le travail, ce n’est pas effacer les humains
Ce que Mustapha appelle la “transformation du travail”, ce n’est pas l’ajout d’un outil. C’est une mutation profonde des rôles : produire moins, vérifier plus. Moins d’exécution, plus d’arbitrage.
Mais cette transformation ne s’improvise pas. Elle suppose :
- une analyse fine des compétences réelles,
- une redéfinition des responsabilités,
- une pédagogie claire sur les nouveaux outils.
“Le vrai danger, ce n’est pas que l’IA fasse des erreurs. C’est qu’on ne sache plus les repérer.”
— Mustapha Zouinar
C’est là tout le cœur de notre engagement chez Seequalis : remettre l’expérience collaborateur, le sens du travail et l’intelligence collective au centre des transformations digitales.
Chez Seequalis, on structure l’IA depuis la base : les humains. Rejoignez l’aventure.
Conclusion – L’IA est un outil. Le sens du travail est une responsabilité.
Cette interview nous rappelle une évidence qu’on a tendance à oublier : l’IA n’a ni intention, ni éthique, ni sens critique. Ce sont les humains qui décident de ce qu’elle fait, pourquoi, comment, pour qui.
Ne pas se poser ces questions, c’est renoncer à penser le travail.
Chez Seequalis, nous ne construisons pas des solutions IA.
Nous construisons les conditions pour qu’elles soient utiles, adoptées et responsables.